Logotype de la société
du port autonome d'Abidjan.
La création d’un véritable port en eau
profonde étant devenue indispensable, en raison de la croissance rapide du
volume des échanges et de la nécessité de manutentionner des charges unitaires
indivisibles de plus en plus lourdes, dès 1892 sont entreprises
les études nécessaires à la détermination d'un site précis susceptible
d’accueillir les futures infrastructures. C'est ainsi que Grand-Lahou, Grand-Bassam, Sassandra et Bingerville furent étudiés.
En 1898, une mission
française est envoyée en Côte d'Ivoire (avec le
Capitaine Houdaille, le Capitaine Thomas, le capitaine Crosson-Duplessis...) en vue de la future création d'un
chemin de fer et d'un port. L'existence du Canyon est prise en
compte (autrefois appelétrou sans fond). Cette mission met notamment en
évidence le fait que le plus court chemin entre Bamako et l’Océan Atlantique passe par Abidjan et non par Dakar (comme on
l’imaginait jusque-là) Elle relève également divers autres facteurs techniques,
géographiques et économiques favorables et propose formellement Abidjan pour
accueillir le port et constituer ainsi la tête de ligne du chemin de fer qui
sera baptisé «Abidjan-Niger» (RAN).
De prime abord, le choix se porte sur le
site de Port-Bouët mais dès le
commencement de la construction (1906-1907) on s'aperçoit que les ouvrages de
protection du débouché en mer et les appointements annexes sont engloutis par
de vastes effondrements, vers le canyon. En 1935 on décide donc
de construire le Canal de Vridi (projet établit par l'ingénieur Roger Pelnard
Considère après essais sur modèle réduit, au laboratoire de Delft (Pays-Bas) - le
projet est soutenue par Wattier). La construction est confiée à l'Entreprise de construction du Port
d’Abidjan (CPA) dès 1938. Ces travaux terminent en 1950mettant enfin en
communication la Lagune Ébrié avec la mer
grâce à un canal de 2700 m de long sur 370 m de large avec une profondeur de
13,50 m (le 23 juillet1950).
Le 5 février 1951 le Port
d’Abidjan est officiellement inauguré par le Président de l'Assemblée
Territoriale Ouest Africaine l'ivoirien Victor Capri Djédjé et le Ministrede la France d'Outre-Mer François Mitterrand en présence de l'honorable médecin
et chef du village de N'Gokro Félix Houphouët-Boigny.
Le Port
autonome d'Abidjan est un établissement public de l'État ivoirien, qui exerce conjointement des missions de service public
administratif et des missions de service public à caractère industriel et
commercial. Il est géré comme un établissement public à caractère industriel et commercial et est chargé d'exploiter, de gérer et de promouvoir les
installations portuaires d'Abidjan à Treichville.
Situé sur les côtes de Treichville (Abidjan sud) en Côte d'Ivoire, il est le plus important port d'Ouest et le deuxième de toute
l'Afrique après celui de Durban, et devant le Port de Lagos et le Port autonome de Dakar. Un port en
transbordement et à conteneurs. Grâce au canal de Vridi d'une profondeur de 15 mètres, les bateaux à grand tirant d'eau
peuvent accoster dans un port en eau profonde2. Le Directeur Général du PAA est Hien Sié. Le port déclaré sûr et
conforme au code ISPS possède des équipements modernes. Il abrite différents activités
et services, des usines, des sites de raffinage liés à des entreprises
du domaine...
Son trafic contribue à 90 % des recettes douanières du pays
et à 60 % du revenu de l'État. 65 % des unités industrielles du pays
exercent sur le port, représentant un effectif de 50 000 personnes sur le site.
70 % du PIB ivoirien passe par le
port3. Ici transitent 70 % des échanges extérieurs des pays de
l'hinterland (Faso, Mali, Niger, Tchad, Guinée Conakry...). Pour la région c'est un véritable outil de coopération et
d'intégration.
On y trouve de grands groupes mondiaux. Les entreprises leaders
sont SDV-SAGA (qui emploie plus de 4000 personnes), SETV Société d'Exploitation
du Terminal de Vridi, Sitarail SIMAT, OLAM (Mantra
Ivoire), SEA INVESTetc.